Je n’ai pas résisté à ce très joli, car complexe et subtil, mot proposé par Mohamed, que je remercie. Je ne mets pas d’exemples, car ils alourdiraient l’ensemble, déjà bien riche, mais j’ai transcrit toutes les subtilités de la définition, telles que citées par le cntrl.

Le mot « syncrétisme » signifiait à l’origine : « union de deux ennemis contre un ennemi commun », puis : « appréhension globale et plus ou moins confuse d’un tout ».

Et j’en profite pour vous remercier pour vos commentaires, enrichissants toujours, drôles souvent, qui font vivre ce blog et me donnent envie de le poursuivre. Pardonnez-moi pour ne pas avoir le temps d’y répondre; j’essaierai à l’avenir d’être plus réactif. Mais continuez, s’il-vous-plait.

Nom masculin

1/ (Philosophie, religion) Fusion de différents cultes ou de doctrines religieuses; en particulier, tentative de conciliation des différentes croyances en une nouvelle qui en ferait la synthèse. 

(Notamment dans l’Antiquité gréco-romaine) Combinaison plus ou moins harmonieuse d’éléments hétérogènes issus de différentes doctrines philosophiques ou visions du monde.

2/ (Par analogie, notamment dans le domaine de la sociologie, de l’anthropologie culturelle) Mélange, fusion d’éléments de plusieurs cultures ou de différents systèmes sociaux.

3/ Confusion, rencontre fortuite d’idées, d’actes, union indéfinie de l’homme avec le monde.

– Être ou objet qui résulte de cette rencontre, de cette union.

– Pouvoir d’unir, de rassembler des êtres et des objets.

– (Chez Renan) Première vue générale, compréhensive, obscure de la vie dans sa complexité, sa confusion, caractéristique de la vision de l’homme primitif ou de celle de l’enfant.

– Stade primitif de la vision enfantine caractérisé par une appréhension globale, indifférenciée, du monde extérieur et de ses relations avec lui.

6/ (Linguistique) Identité de procédé formel pour des unités linguistiques fonctionnellement différentes.

Etymologie :

Emprunté au grec « synkretismos » (union de deux Crétois), ce qui signifie, étant donnée la mauvaise réputation de ceux-ci (cf. « krètizo », agir ou parler en fourbe; « krètismos », fourberie »; v. Bailly) : « union de deux fourbes contre une victime de leur choix » ou bien, plutôt « accord momentané de deux partis opposés contre un ennemi commun ».