Gandin
Nom commun masculin
1/ Jeune élégant désœuvré plus ou moins ridicule, qui fréquentait les Boulevards sous le Second Empire.
La jeunesse qui erre dans les villes en quête de reconnaissance a-t-elle fondamentalement changé ? Les gandins ont cédé la place aux jeunes des cités, mais la provocation a la même vocation : chercher sa place et apprivoiser sa liberté.(Théo)
2/ Personnage récurrent du théâtre du XIXe siècle (cf. Labiche, Meilhac et Halévy…)
Étymologie
Probablement du Boulevard de Gand, actuellement Boulevard des Italiens, à Paris.
Source : Wiktionnaire
bonjour,
je reçois quotidiennement avec plaisir le mot du jour, cependant celui d’aujourd’hui (17/09/2012) me parait à la fois utile mais aussi inadéquat. En effet je trouve caricatural et sujet à polémique le fait de donner en exemple les jeunes de cités au terme gandin.
Le problème étant que tous les jeunes des cités ne sont pas les mêmes, certes une partie est définie dans les reportages à clichés et sujette à des problèmes sociaux, mais une autre partie souvent occultée qui est celle qui veut réussir, et qui a réussi.
A bon entendeur
Wissem, un lecteur assidu de vos courriels.
Bonjour Wissem,
je me permets de vous répondre car je vois qu’il y a là un très gros malentendu. Loin, très loin de moi l’idée de stigmatiser les jeunes de cité, bien au contraire. Le terme « jeunes de cité » ne veut d’ailleurs rien dire; il révèle simplement une exclusion, un jugement hâtif d’une société par définition craintive de sa jeunesse. En effet, quelque soit l’époque, les jeunes ont fait peur à leurs aînés, parce qu’ils représentent une menace de changement que ces derniers redoutent. Ce furent les zazous, les gandins, les yéyés, aujourd’hui les jeunes de cité…on remarque d’ailleurs que les termes qui qualifient la jeunesse sont rarement élogieux. Je suis attristé que l’exemple que j’ai choisi ait été mal interprété. Wissem, relisez-le, vous verrez qu’il n’y a pas sujet à polémique. Il me semble qu’il est aussi caricatural de penser que toute la France participe à cette peur absurde. J’ai eu maintes fois l’occasion de constater qu’il suffirait peut-être de communiquer davantage pour que les barrages s’effondrent. Vous savez aussi bien que moi que l’ignorance est la principale cause de la peur.
Si vous me le permettez, je publierai cet échange, car je constate à l’occasion de votre retour qu’il persiste un malaise extrêmement sensible autour de la question de nos jeunes et ce serait vraiment dommage que LeMotDuJour suscite une polémique qui n’a pas lieu d’être.
Bien à vous
Théo
Bonjour Théo,
Vous avez parfaitement résumé la situation, il y a eu un malentendu.
Il est vrai que la question des jeunes des cités est un point sensible dans les débats de la société.
Enfin cela ne me dérange pas du tout que vous publiiez notre échange, en espérant que cela permettrait d’éveiller les consciences.
Bonne journée
Wissem
Wissem,
nous sommes d’accord : il serait temps que notre pays se réconcilie avec lui-même, qu’il accepte enfin d’intégrer les énergies qui ne demandent qu’à lui redonner vigueur, tout comme il l’a fait volontiers en d’autres temps quand il en a ressenti le besoin…Finalement, les consciences se réveilleront peut-être le jour où elles retrouveront la mémoire. Malheureusement, l’exclusion semble toucher de plus en plus de gens, jeunes et vieux, cités et campagnes, et alors là, à part tenter de lutter contre la bêtise, pas à pas, j’ai un doute sur l’issue de ce combat pour la liberté et la dignité de l’homme tout entier. Eduquer nos enfants pour qu’ils apprennent à s’aimer tout simplement, peut-être…
Bonne journée à vous
Théo