Subjuguer
Ce verbe n’a pas que le sens de « fasciner »; il évoque une relation de domination, puisque, étymologiquement, il signifie « tenir sous le joug ».
Verbe transitif 1er groupe
1/(Vieilli) Soumettre par la force (un peuple, un pays)
Quand Alexandre entreprit de subjuguer l’Asie, Alexandre était roi (Emmanuel de Las Cases, Le Mémorial de Ste Hélène)
2/ Se rendre maître de quelqu’un, de quelque chose par la contrainte ou par un effort physique.
subjuguer la nature, un animal.
3/ Soumettre au pouvoir de la raison, de la volonté.
Son avarice [de la duchesse], passion dominante jusque-là, était tout à fait subjuguée (Stendhal, Lamiel)
4/ Exercer une forte emprise sur (la personnalité de) quelqu’un, tenir sous sa domination (morale, intellectuelle, etc.)
Un fragment de l’Hérodiade, le subjuguait de même qu’un sortilège, à certaines heures (Huysmans, À rebours)
5/ Exercer sur quelqu’un un grand pouvoir de séduction.
Toute petite, il m’avait subjuguée par sa gaieté et son bagout; en grandissant, j’appris à l’admirer plus sérieusement (Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée)
Etymologie :
Du latin subjugare (soumettre)
Source : Wiktionaire, cntrl.