En cette rentrée, voici un mot opportun ; joyeux babillage à tous. On a tant de choses à se dire après cette parenthèse en bermuda. Soyons légers… Je suis heureux de vous retrouver. C’est parti pour une année de mots.

Verbe intransitif 1er groupe

1/ (Babiller avec qqn) Parler avec abondance, d’une manière vive et volubile.

Elle agissait et entreprenait toujours, elle ne connaissait pas la rêverie. Elle babillait sans désemparer. Elle était tout feu, tout cœur, tout soleil, un vrai type méridional, la plus aimable, la plus vivante, la plus prévenante compagne que j’aie jamais eue. (George Sand, Histoire de ma vie)

2/ (Péjoratif) Parler avec abondance et vite pour le seul plaisir de parler; tenir des propos futiles sans ordre ni suite.

Tout le monde connaît le menu de ces festins. À neuf heures, on babillait comme on babille après quarante-deux bouteilles de vins différents, bues entre quatorze personnes. Balzac, La Cousine Bette)

3/ Dire du mal de quelqu’un, jaser sur quelqu’un.

On babillait sur Nucingen, on l’examinait, on le jugeait, on trouvait moyen de le calomnier! son luxe, ses entreprises! Quand un homme en fait autant, il se coule, etc. Balzac, La Maison Nucingen)

Etymologie :

Mot formé sur une racine bab-, onomatopée du lanage enfantin et du bégaiement, exprimant le mouvement des lèvres, commune à plusieurs langues européennes (anglais to babble, allemand babbeln, néerlandais babbelen).xt