On connait l’expression « Honni soit qui mal y pense » et la devise « Honi soit qui mal y pense » (avec un seul -n, selon l’orthographe de l’époque), de l’Ordre de la Jarretière (le plus élevé des ordres de la chevalerie britanniques, fondé en 1348 par Edouard III, qui existe encore aujourd’hui). L’histoire raconte que lors d’un bal à Calais, le roi Edouard III dansait avec sa favorite la comtesse de Salisbury lorsque celle-ci perdit sa jarretière, que le roi lui remit sous les railleries des convives. A ces goujats, le roi dit : « Messieurs, honni soit qui mal y pense. Ceux qui rient maintenant seront très honorés d’en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le chercheront avec empressement. »

Verbe transitif 2nd groupe

Désigner quelqu’un, quelque chose comme méprisable et condamnable en tant que transgressant une norme éthique ou une convenance ou s’y opposant.

On attendait M. Jeufroy pour fixer ensemble la date du mariage, qui aurait lieu à la mairie bien avant de se faire à l’église, afin de montrer que l’on honnissait le mariage civil (Flaubert, Bouvard et Pécuchet)

Etymologie :

Du francique haunjan romanisé en Gaule du Nord en haunire