Pestilence
Ce mot sent les bas-fonds fétides, les romans de Zola, mais aussi les haines qui gangrènent une société. Je le trouve très contemporain. Par ailleurs, l’adjectif dérivé s’écrit avec un t : « pestilentiel ».
Nom féminin
1/ (Vieilli ou littéraire) Peste; épidémie de peste.
À travers chaque nouvelle épidémie de fièvre jaune, le gouverneur survivait comme un charme alors que tant parmi les gens qui désiraient l’enterrer crevaient eux comme des mouches à la première pestilence. (Céline, Voyage au bout de la nuit)
2/ Odeur infecte, putride.
Pestilence d’un fumier, d’une haleine, d’un marais.
… les murs (…) ruisselaient d’humidité, une pestilence montait de la petite cour obscure, toutes les décompositions cachées des étages semblaient fondre et s’exhaler par cet égout de la maison. (Zola, Pot-Bouille)
3/ (Au figuré) Ce qui est funeste, pernicieux.
La pestilence hitlérienne (Ambrière, Les Grandes vacances)
Etymologie :
Du latin pestilentia (« peste, épidémie, maladie contagieuse, insalubrité, venin (au figuré) »)
Source : cntrl