Abominer
Rappelons qu’une abomination est une « horreur quasi sacrée qu’inspire ce qui est impie, maudit, mal ou monstrueux ».
Verbe transitif 1er groupe
(En parlant d’une personne, ou d’un être à qui on prête les sentiments d’une personne humaine) Avoir en horreur, en exécration.
Ce sont des infâmes, des scélérats; je les abomine, je les maudis; je me relèverai, la nuit, de mon cercueil pour les remaudire, car, enfin, mes amis, ai-je tort? (H. de Balzac, Le Père Goriot)
Emploi pronominal réciproque :
Puis ils [Gervaise et Coupeau] s’abominaient, à l’hôtel Boncœur; ils trouvaient ça dégoûtant, plein de sales fréquentations… (É. Zola, L’Assommoir)
Emploi absolu :
Les nerveux sont trop primaires pour haïr : ils détestent, ils exècrent, ils abominent, ils méprisent, mais leur inconstance donne à ces sentiments violents un rythme explosif qui écarte l’immobilité inexorable de la haine. (E. Mounier, Traité du caractère)
Etymologie :
Emprunté au latin abominari, « écarter comme un mauvais présage », terme religieux, d’où : « s’écarter avec horreur, exécrer ».
Source : cntrl