Dépit
Chagrin mêlé d’un peu de colère.
Je crève de dépit. — (Molière, Préc. 17.)
J’en ai dans le cœur davantage ; Et, pour exprimer tout, ce cœur a du dépit De ne point trouver de langage. — (Molière, Amph. II, 6.)
De grand dépit Richard elle interrompt. — (Jean de la Fontaine, Rich.)
Les victoires de Maurice firent mourir de dépit Chosroès. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Historique I, 11.)
Tous ces présents, Albine, irritent mon dépit. — (Jean Racine, Brit. I, 1.)
2. (Figuré) (Familier) Faire une chose en dépit du sens commun, du bon sens, etc.: la faire très mal.
Ils ont l’air d’être faits en dépit de l’art. — (Denis Diderot, Salon de 1767, Œuvres, t. XV, p. 5, dans POUGENS.)
3. En dépit qu’on en ait, c’est-à-dire quoi qu’on fasse.
Quelquefois en dépit que j’en aie. — (René Descartes, Médit. 2.)
Il faut que je lui sois fidèle en dépit que j’en aie. — (Molière, D. Juan, I, 1.)
Nom commun masculin
Étymologie : norm. dépit, mépris ancien catalan despeit du latin despectus, de despicere, regarder de haut en bas, mépriser, de la préposition de, et spicere, regarder.
source : wiktionnaire