Efficience
Philosophie, physique et économie se réunissent dans ce mot qui décrit un concept qui a bien évolué depuis l’Antiquité.
Nom féminin
1/ (Philo) Capacité d’une cause suffisamment forte ou puissante pour produire un effet.
Selon Aristote, il y a quatre causes à la production d’une chose : la cause matérielle (qu’est-ce-qui la constitue?), la cause formelle (quelle est sa forme?), la cause finale (dans quel but?) et la cause efficiente (quel mouvement la créé?). Le concept d’efficience est autant physique que métaphysique.
2/ L’efficience est l’optimisation des moyens mis en oeuvre pour parvenir à un objectif. Elle se mesure sous la forme d’un ratio entre les résultats obtenus et les ressources utilisées. Il faut la distinguer de l’efficacité, qui est le ratio entre les résultats obtenus et les objectif fixés, et de la rentabilité, qui est le ratio entre les revenus obtenus et les capitaux investis.
Jean-Louis a subi des remontrances de la part de sa hiérarchie qui lui reproche une baisse d’efficience depuis sa promotion.
Étymologie
De l’anglais « efficiency », issu du latin « efficientia » (faculté de produire un effet, vertu)
Source : cntrl et Wikipedia
Depuis mon adolescence, je pense avoir développé une efficience personnelle, mais que mon entourage exprimait par cette phrase : tu es fatiguée de naissance !!! ou interprétait cette capacité à de la paresse. Il n’avait rien compris !! A cette époque, dans les années 70/80, il était de bon ton d’être productif, et d’être de bons consommateur de temps, d’objets, … alors que déjà, je me suffisais de peu.
En effet, il me paraît bien inutile devant une envie, une décision, une action projetée, d’avoir à s’agiter, courir dans tous les sens, se disperser, s’alarmer, se tracasser, s’énerver, s’affoler.
Partant du principe que j’ai des neurones, pourquoi ne pas les faire travailler avant que d’agir ? Certes, je ne vais pas passer des heures à réfléchir avant de me lever s’il me vient l’envie de boire !
Mais, si je m’aperçois que ma boisson préférée est absente de mon stock, je ne vais pas aussitôt prendre la voiture pour aller me ravitailler alors que ce n’est pas le jour de faire mes courses !!!
Je vais donc me contenter, et très agréablement, car l’idée de sortir dans la foule et les agressions publicitaires ne m’inspire pas, d’un thé au miel, tout en rajoutant sur ma liste de courses, un pack de bière blanche.
Santé !
Jehanne,
merci pour votre commentaire; il est vrai que la notion d’efficience, déjà vaste à l’origine, a été assimilée récemment à la productivité. Mais on pourrait tout aussi bien entendre que l’efficience, c’est le désir et la capacité de faire appel au « meilleur de soi-même », dans la réalisation d’une action quelconque, quitte à découvrir des ressources insoupçonnées à l’occasion. Mais vous avez raison, il n’est pas toujours nécessaire de se »dépasser », selon l’enjeu et les circonstances. Se posent alors les questions des limites de chacun, de l’utilité, de l’indulgence envers soi-même, et finalement, du droit à la paresse, ou du moins à l’inaction. Car en effet, l’homme sans défi et sans mouvement dans le temps et l’espace, l’homme immobile s’éteint, mais un homme qui est incapable de s’arrêter finira par tourner autour de lui-même. Il me semble qu’une vie est un équilibre propre à chacun, entre des élans et des pauses introspectives. Et pourtant rares sont ceux qui, à la question « Je te dérange? Qu’est-ce-que tu fais? » osent répondre « Oui,rappelle-moi plus tard,je ne fais rien ».
Bien à vous.
Théo